L’année 2021 a connu une explosion des attaques par rançongiciel et hameçonnage ; les cibles principales ont été les organisations gouvernementales et les pôles d’enseignement. La pandémie et les confinements ayant favorisé la cybercriminalité, ce sont les deux secteurs qui ont le plus souffert de la fuite des données. Les rapports ont révélé leur vulnérabilité, suggérant que les cyber-pirates pourront attaquer à nouveau pour dérober des donner et faire chanter les organisations en échange de millions de dollars.

Les cybercriminels piratent 58 000 comptes du « Department of Economic Opportunity » en Floride

Le « Department of Economic Opportunity » de Floride, abrégé « DEO » en Anglais, a subi l’une des pertes de données les plus importantes de l’année 2021 : entre avril et juin, ce sont 58 000 comptes qui ont été piratés, ce qui révèle qu’il faut parfois longtemps à une organisation pour se rendre compte qu’une cyber-attaque s’est produite. Verizon a rapporté que ce délai s’étend parfois jusqu’à six mois avant une détection et une action en réponse, ce qui laisse aux cybercriminels tout le temps nécessaire à l’exfiltration des données.

Le site CONNECT est le premier site pour l’emploi en Floride ; les cybercriminels ont pu accéder à des données très personnelles en le piratant. Le rapport mentionne ainsi le vol de numéros de sécurité sociale, de permis de conduire, de numéros de comptes bancaires, d’adresses personnelles, de numéros de téléphone et de dates de naissance. L’ampleur des dégâts est encore inconnue, mais il est évident que la fuite des données a commencé par un email frauduleux.

Le DEO a offert aux résidents victimes de ce piratage une protection antivol, mais cela ne couvre pas les frais engendrés par l’éradication de la menace, l’identification du point vulnérable, l’enquête déterminant l’importance des dommages et les procédures légales qui suivront nécessairement. Bien que le DEO ait subi de lourdes pertes financières à cause de cette fuite des données, les résidents victimes de ce piratage souffriront certainement bien plus longtemps des répercussions du vol de leurs données personnelles.

Dans la plupart des cas observés, les cybercriminels ne se servent pas des données volées pour faire chanter les victimes eux-mêmes : ils les revendent en effet à d’autres criminels, comme des usurpateurs d’identité ou encore des hackers, qui s’en servent pour pirater les comptes bancaires. La plupart des organisations frauduleuses gèrent un site commercial sur le Dark Web, ce qui leur permet de trouver des données personnelles revendues après piratage.

Les universités comme premières cibles

Les pôles d’enseignement ont été les premières cibles de la cybercriminalité, notamment les universités : les étudiants doivent en effet fournir de nombreuses données personnelles, comme leur numéro de sécurité sociale, leurs informations financières et leurs coordonnées. Les universités sont connues pour avoir une faible protection de cyber-sécurité, ce qui en fait des cibles de choix pour les cyber-pirates désireux d’obtenir des données sensibles le plus rapidement possible.

Le rançongiciel est la méthode la plus couramment employée contre les pôles d’enseignement. Un cyber-pirate peut créer une campagne d’hameçonnage sophistiquée installant un rançongiciel sur le système de l’université ; la plupart des pôles d’enseignement n’ont pas de système de sauvegarde suffisant, le budget nécessaire au stockage des données étant généralement trop important pour eux.

Une fois le rançongiciel implanté, l’étape suivante consiste à extorquer de l’argent à la victime. Les cybercriminels présument que les pôles d’enseignement ont des millions à dépenser en la matière ; c’est généralement ce qui se passe, les pôles d’enseignement n’ayant finalement pas d’autre choix, bien que les experts en cyber-sécurité encouragent les victimes à ne pas céder au chantage pour stopper la progression du piratage…

Ce que vous pouvez faire pour arrêter l’hameçonnage et les malwares

Les attaques par rançongiciels et autres logiciels malveillants commencent avec un mail. La meilleure solution pour stopper le cyber-piratage est l’installation d’un filtre d’email, capable de détecter les messages douteux, les liens frauduleux, les pièces jointes corrompues, l’hameçonnage et les autres menaces en les empêchant d’atteindre la boîte mail de leur destinataire. Pour les organisations, c’est la première étape d’une stratégie de défense en cyber-sécurité.

La protection en cyber-sécurité idéale utilise l’intelligence artificielle pour identifier les menaces au quotidien. Les cyber-pirates changent sans cesse de stratégie pour franchir les cyberdéfenses à la pointe de la technologie ; il faut donc que le filtrage des mails comprenne les menaces les plus récentes. Les administrateurs doivent pouvoir le configurer de manière à ce qu’il soit optimal.

L’avantage d’une protection par filtrage des mails est l’automatisation : plus besoin de compter sur une intervention humaine contre l’hameçonnage car la technologie le fait directement, ce qui réduit le risque d’erreur humaine. Sans une solide stratégie de cyber-sécurité, votre entreprise laisse une fenêtre grand ouverte aux cybercriminels, qui peuvent installer des logiciels malveillants sur votre réseau.