La menace du phishing est toujours présente. En fait, le phishing reste la principale cause de violation des données. Il suffit qu’un employé ouvre un e-mail de phishing pour que les pirates prennent pied et mènent des attaques plus importantes contre votre organisation.

Mais à quel point le phishing est-il courant ? Dans ce dossier spécial, nous fournissons quelques statistiques clés sur le phishing pour 2021 afin de sensibiliser vos employés à l’importance de la menace et de souligner la nécessité de repenser la protection actuelle de votre entreprise contre le phishing.

Statistiques sur le phishing en 2021

Le phishing est le moyen le plus facile pour les cybercriminels d’accéder à des données sensibles et de distribuer des malwares. Peu de compétences ou d’efforts sont nécessaires pour mener à bien une campagne de phishing et voler des identifiants ou infecter les utilisateurs avec des malwares.

Les derniers chiffres montrent qu’en 2021, 22 % des violations de données signalées ont commencé par un e-mail de phishing. Certaines des plus grandes violations de données de l’histoire ont également débuté par une attaque de phishing, notamment la violation de 78,8 millions de données d’enregistrement chez l’entreprise d’assurance maladie Anthem Inc. Par ailleurs, l’entreprise Home Depot a été la victime de vol des adresses électroniques de 53 millions de personnes en 2014.

Le phishing peut être effectué par téléphone, par SMS, via les réseaux sociaux ou par le biais des plateformes de messagerie instantanée. Cependant, c’est le courrier électronique qui est le moyen le plus utilisé.

Environ 96 % de toutes les attaques de phishing se font par e-mail. Les attaques réussies entraînent la perte de données, le vol d’informations d’identification ou l’installation de malwares et de ransomwares. Le coût de la résolution des incidents et des violations de données qui en résultent est considérable. Le rapport 2021 Cost of a Data Breach (Coût d’une violation de données en 2021) du Ponemon Institute/IBM Security a révélé que le coût moyen d’une violation de données est d’environ 150 dollars par enregistrement compromis, pour un coût total de 3,86 millions de dollars par violation. Une seule attaque de spear phishing coûte environ 1,6 million de dollars.

Les employés peuvent croire qu’ils sont capables de repérer les e-mails de phishing, mais les données des entreprises de formation à la sécurité montrent que dans de nombreux cas, cette confiance est mal placée. Une étude réalisée en 2021 a révélé que 30 % des utilisateurs finaux ont ouvert des e-mails de phishing ; 12 % des utilisateurs ont cliqué sur un lien malveillant ou ouvert la pièce jointe de l’e-mail et un utilisateur sur huit a ensuite partagé des données sensibles sur des sites de phishing. Rappelons que 78 % des utilisateurs ont déclaré savoir qu’ils ne devaient pas ouvrir les pièces jointes d’un e-mail provenant d’un expéditeur inconnu ou cliquer sur les liens contenus dans les e-mails non sollicités.

Les statistiques de 2021 sur le phishing montrent que le phishing et le spear phishing sont encore courants et que les attaques de phishing réussissent souvent.

Une autre étude a révélé que 85 % des entreprises ont été victimes d’une attaque de phishing au moins une fois. Des sites web de phishing sont constamment créés et utilisés dans ces escroqueries. Une fois qu’une URL est confirmée comme étant malveillante et ajoutée à une liste noire, elle a souvent été déjà abandonnée par les pirates. En 2021, environ 1,5 million de nouvelles URL de phishing ont été identifiées chaque mois.

L’année 2021 semble avoir été marquée par une augmentation massive des attaques de ransomwares. Alors que les pirates exploitent souvent les réseaux compromis, les vulnérabilités des pare-feu, des VPN, des RDP et des équipements de réseau, ils envoient également des ransomwares via les e-mails. Depuis 2016, le nombre d’e-mails de phishing contenant des ransomwares a augmenté de plus de 97 %.

Comment détecter et bloquer les menaces de phishing ?

La lutte contre le phishing et la prévention des attaques réussies nécessitent une approche de défense en profondeur. Une solution avancée de filtrage du spam est indispensable pour empêcher les e-mails de phishing d’atteindre les boîtes de réception de vos employés.

Les entreprises qui utilisent Office 365 s’appuient souvent sur les protections fournies en standard avec leurs licences, mais des études ont montré que le niveau de protection de base fourni par la protection Exchange Online (EOP) de Microsoft est insuffisant et moyen au mieux, et que les e-mails de phishing ne sont souvent pas détectés.

Il est recommandé d’utiliser une solution tierce pour compléter Office 365 – une solution qui intègre l’apprentissage machine pour identifier les menaces de phishing jamais vues auparavant. La solution devrait utiliser des protocoles d’authentification du courrier électronique tels que DMARC, DKIM et SPF pour identifier et bloquer les attaques d’usurpation d’identité par courrier électronique et l’analyse des messages sortants pour identifier les boîtes aux lettres compromises.

La formation des utilisateurs finaux est également importante. Dans le cas où un e-mail de phishing arrive dans une boîte de réception, les employés doivent être formés pour l’identifier. Les filtres web sont également importants pour bloquer les e-mails de phishing et pour empêcher vos employés de visiter les URL de phishing. Enfin, vous devez savoir que l’authentification multifactorielle des comptes de messagerie électronique est essentielle. En cas de vol des identifiants, ce système vous permet de garantir que les identifiants ne puissent être utilisés pour accéder aux comptes de messagerie de vos employés.