WhatsApp est actuellement l’une des applications de communication les plus utilisées dans le monde, car elle fournit un chiffrement de bout en bout pour la messagerie privée. Malheureusement, de nombreuses personnes aux intentions malveillantes n’hésitent pas à en abuser.

Une nouvelle escroquerie de phishing à l’encontre d’Adidas a été détectée, proposant des chaussures gratuites et de l’argent. Les messages affirment qu’Adidas célèbre son 69e anniversaire et offre à 2 500 clients chanceux une paire gratuite de baskets de la marque ainsi qu’un abonnement de 50 dollars par mois.

En quoi consiste l’arnaque « anniversaire Adidas » ?

L’escroquerie cible les utilisateurs d’appareils mobiles dans des endroits précis. Si l’utilisateur clique sur le lien dans le message et qu’il est déterminé qu’il n’utilise pas un appareil mobile, il sera dirigé vers une page web affichant une erreur 404. En effet, cette arnaque ne fonctionne que si l’utilisateur se trouve aux États-Unis, au Pakistan, en Inde, en Norvège, en Suède, au Nigeria, au Kenya, à Macao, en Belgique ou aux Pays-Bas.

Cibler les appareils mobiles

Si l’utilisateur utilise un appareil mobile et se trouve dans l’un des pays ciblés, quatre questions lui seront posées. Les réponses ne sont pas pertinentes, car tous les utilisateurs se verront toujours offrir une paire de baskets « gratuite » une fois qu’ils auront répondu aux quatre questions.

Afin de pouvoir réclamer le prix, les utilisateurs doivent partager l’offre avec leurs contacts sur WhatsApp. Qu’ils le fassent ou non, ils seront dirigés vers une autre page web où d’autres questions leur seront posées pour qu’ils puissent s’offrir finalement la paire de baskets « gratuite » d’une valeur de 180 euros.

Inciter la victime à payer

Il y a un autre piège : afin de réclamer leurs baskets gratuits, l’utilisateur doit payer moins de 1 euro. Il est également informé que l’abonnement lui sera facturé environ 45 euros par mois s’il n’annule pas, mais il peut annuler à tout moment.

Sur l’écran de paiement, l’utilisateur est informé que le paiement sera traité par organizejobs.net. En procédant au paiement, il devra payer moins de 1 euro ainsi que le prix de l’abonnement d’environ 45 euros, sous 7 jours.

La campagne est lancée sur WhatsApp, bien que des escroqueries similaires aient été menées par e-mail et par SMS. Plusieurs variantes similaires ont également été identifiées, ciblant d’autres fabricants de chaussures.

Le lien fourni dans le message WhatsApp semble authentique, car il utilise le nom de domaine officiel du pays où l’utilisateur se trouve. Bien que le nom de domaine semble correct, il ne s’agit que d’un exemple d’attaque de phishing par homoglyphe. Au lieu d’utiliser adidas.de, le pirate a remplacé le « i » par une ligne verticale « — », une sorte d’attaque par le biais de noms de domaine homographiques.

Ces types d’escroqueries sont courants. Les attaques par homoglyphe profitent de la possibilité d’utiliser des caractères non-ASCII dans les noms de domaine.

Le partage de lien

Pour réclamer le prix, la victime est également sollicitée à partager le lien malveillant sur WhatsApp et Facebook avec leurs contacts. Les redirections étaient basées sur l’adresse IP. Peu importe le nombre de fois où elle essaye de partager le lien, elle n’a aucun moyen de confirmer que le partage avait bien eu lieu. C’est juste une partie de l’arnaque. Le fait qu’elle ne peut pas choisir la taille ou la couleur des chaussures devrait être un indice qu’il ne s’agissait pas d’une campagne légitime.

Bien entendu, les victimes qui tombent dans ce piège n’ont jamais reçu les chaussures convoitées. Par contre, elles se retrouvent avec des frais récurrents qu’elles doivent gérer jusqu’à ce qu’elles résolvent le problème.

Ce n’est pas la première fois que la marque a fait l’objet d’une attaque de phishing

Bien avant cet évènement, la marque internationale a été la cible d’une autre arnaque lancée via la messagerie électronique.

Le faux courriel d’Adidas prétend que le destinataire a gagné une énorme somme d’argent, plus précisément de 800 000 dollars. Pour réclamer l’argent, il lui suffit d’envoyer ses coordonnées personnelles et bancaires à une adresse électronique censée être liée à une banque de premier ordre.

Le fait est que l’adresse électronique était fausse. L’envoi des coordonnées personnelles et bancaires à cette adresse pouvait permettre aux pirates informatiques de vider le compte de la victime en quelques jours.

Il y a eu énormément d’arnaques similaires qui ont été lancées via la messagerie électronique et le plus surprenant est que beaucoup de leurs victimes tombent dans le panneau. De plus, pour ce cas, les messages électroniques semblaient provenir d’une source fiable, car ils utilisaient l’adresse adidas@adidas.org.

Quelque temps après cet évènement, la marque Adidas avait précisé sur son site officiel que son groupe n’était en aucune façon affilié à l’expéditeur des e-mails. Elle demandait donc à tous les destinataires de ces faux messages de les supprimer immédiatement et de ne pas fournir à leurs expéditeurs les informations demandées.

La marque Adidas a réagi rapidement

Lors de l’arnaque liée au 69e anniversaire d’Adidas, de nombreux consommateurs se sont interrogés sur la véracité des contenus des annonces. Plusieurs d’entre eux n’ont pas également manqué de poster des statuts sur les réseaux sociaux pour vérifier la crédibilité de l’annonce avant de cliquer sur le lien intégré au message. On peut dire que ces derniers ont eu un bon réflexe et ils sont donc hors de danger.

Mais pour éviter le désastre, la marque a apporté rapidement des éclaircissements face aux faux messages qui circulent. En réponse à plusieurs tweets, le représentant de la marque au Royaume-Uni a déclaré : « Merci de nous avoir fait signe. Cette offre n’est pas affiliée à Adidas ».

Lauren Haakman, Directrice de la communication et des relations publiques d’Adidas en Afrique du Sud, a également déclaré : « Nous sommes au courant des messages de WhatsApp qui circulent actuellement et qui prétendent qu’Adidas offre des chaussures gratuites et nous voudrions mettre en garde le grand public contre cette affirmation. En réalité, il s’agit d’un canular ».

Pour sa part, l’équipe de Facebook, qui a acheté WhatsApp pour environ 16 milliards d’euros, a décidé de travailler sur la conception d’une option d’alerte dès qu’un spam est suspect.

Malgré cela, les pirates ne se contentent pas de rester là. Ils cherchent de nouvelles méthodes pour mener des attaques de phishing contre les consommateurs. Pour les internautes, l’essentiel est donc de toujours se méfier de ce type d’annonce.

Mais qu’est-ce que le phishing ?

Voici tout ce que vous devez savoir sur les attaques de phishing et comment vous protéger des messages électroniques frauduleux et des formes les plus courantes de cyberattaques.

Le phishing est l’une des formes de cyberattaques les plus faciles à mettre en œuvre pour les pirates informatiques, et l’une des plus faciles pour tromper les gens. C’est aussi celle qui peut fournir tout ce dont les pirates ont besoin pour piller les comptes professionnels et personnels de leurs cibles.

Généralement lancées via la messagerie électronique – bien que l’escroquerie ne se limite plus aux e-mails suspects, mais s’étende désormais aux appels téléphoniques, aux médias sociaux, aux services de messagerie et aux applications – une attaque de phishing vise toujours à inciter la cible à faire ce que le pirate souhaite qu’elle fasse.

Il peut s’agir de donner des mots de passe dans le but de faciliter le piratage d’une entreprise ou de modifier des coordonnées bancaires afin que des paiements soient réalisés au profit des fraudeurs au lieu du bon compte.

Le phishing est également une méthode populaire pour les cybercriminels pour diffuser des malwares, en encourageant leurs victimes à télécharger un document ou à cliquer sur un lien qui installera secrètement la charge utile malveillante (cheval de Troie, ransomware, etc.).

L’objectif et le mécanisme précis des escroqueries peuvent varier. Les victimes peuvent par exemple être amenées à cliquer sur un lien qui les redirige vers une fausse page web dans le but de les persuader de saisir des informations personnelles.

Les campagnes de phishing plus complexes peuvent impliquer un jeu de longue haleine, les cybercriminels utilisant de faux profils de médias sociaux, des e-mails et d’autres moyens pour établir une relation avec les victimes pendant des mois, voire des années dans les cas où des individus spécifiques sont ciblés pour des données qu’ils ne confieraient jamais qu’à des gens de confiance.

Les données que les pirates recherchent peuvent aller d’une adresse électronique et d’un mot de passe professionnels ou personnels à des données financières comme les détails d’une carte de crédit ou des identifiants bancaires en ligne, voire des données personnelles telles que la date de naissance, le numéro de sécurité sociale, etc.

Entre les mains de pirates informatiques, toutes ces données peuvent être utilisées pour réaliser des escroqueries comme l’usurpation d’identité, l’utilisation de données volées pour acheter des biens, voire la vente d’informations privées sur le dark web. Dans certains cas, le but est d’embarrasser la victime ou de faire du chantage.

Dans d’autres cas, le phishing est utilisé pour l’espionnage ou par des groupes de cybercriminels soutenus par des États-nations pour espionner des adversaires et des organisations. Tout le monde peut être victime de ces attaques, qu’il s’agisse d’un comité national à l’approche d’une élection présidentielle, d’entreprises commerciales, d’infrastructures critiques ou de particuliers.

Quel que soit le but ultime d’une attaque de phishing, sachez que le but des escrocs est d’inciter les utilisateurs à communiquer des données ou d’accéder à des systèmes en croyant à tort qu’ils ont affaire à une personne en qui ils ont confiance.

Lors d’une campagne de phishing, les escrocs agissent en piratant l’esprit des gens

La technique la plus utilisée pour le phishing consiste à demander à la personne visée de réaliser une action qui lui permettra d’obtenir quelque chose de très intéressant comme une réduction, une offre exceptionnelle, une promotion, une information inédite, etc. Le message qu’elle reçoit contient un lien. Une fois que la victime clique dessus, elle atterrit sur une page web qui lui demande de réaliser une action (remplissage d’un formulaire de connexion, réponse à un questionnaire satisfaction, etc.) afin d’accéder aux promesses proposées dans le message qu’elle a reçu. À partir de ce moment, la victime sera donc tentée de suivre scrupuleusement les étapes demandées. Pourtant, elle est en train de tomber dans le piège du phishing.

Ce qui différencie la campagne de phishing contre Adidas est que les pages d’escroquerie ont été conçues pour indiquer un nombre aléatoire de créneaux, de cadeaux ou d’offres promotionnelles restants. Ainsi, lorsque vous arrivez sur la page des faux cadeaux Adidas, les pirates peuvent changer au hasard le nombre de paires restantes, lequel est souvent supérieur à celui proposé lors de votre dernière visite.

Les pages de fausses chaussures Adidas peuvent vous demander différents types d’informations concernant votre carte de crédit, vos identifiants de connexion à des sites web ou à d’autres sites sociaux, vos numéros de téléphone, etc. Pour rendre encore leur campagne plus convaincante, les pirates n’hésitent pas à créer des faux avis et commentaires d’autres utilisateurs. Ainsi, les victimes peu méfiantes risquent de tomber facilement dans l’escroquerie.

Le « typosquatting », une autre variante de l’arnaque à l’encontre d’Adidas

Des escroqueries similaires utilisent une technique appelée « typosquatting » qui consiste à enregistrer des noms de domaines correspondant étroitement à des noms de marque réels, en utilisant des orthographes incorrectes comme Addidas au lieu d’Adidas, ou en remplaçant le « i » par un « 1 » ou un « L ».

Pour notre cas, les attaquants semblent gagner une commission pour inciter les utilisateurs à s’inscrire. Mais en divulguant les détails de leurs cartes de débit et de crédit, ces derniers risquent de se voir accumuler d’énormes factures ou de voir se vider leurs comptes bancaires.

Il existe plusieurs signes d’avertissement indiquant qu’il s’agit d’une escroquerie de phishing comme celle menée à l’encontre d’Adidas. Un examen attentif du nom de domaine révélera qu’il est incorrect. La nécessité de partager le message avec les contacts est également un signe atypique, outre le fait d’être averti d’une charge après avoir appris que les chaussures sont gratuites ; le fait de ne pas demander à l’utilisateur de choisir sa paire de chaussures ou même de choisir sa pointure ; ou encore le fait d’utiliser un nom de domaine impair pour traiter le paiement.

Cependant, même avec ces signes qui peuvent révéler que l’offre n’est pas authentique, cette arnaque de phishing à l’encontre d’Adidas est susceptible de tromper de nombreuses personnes.

Le fonctionnement du typosquattage en détail

Les pirates informatiques peuvent se faire passer pour des domaines en utilisant :

  • une erreur d’orthographe courante du domaine cible, par exemple « adidasonline.com » au lieu de adidas.com.
  • un domaine de premier niveau différent, en utilisant .uk au lieu de .co.uk, entre autres.
  • la combinaison de mots apparentés dans le domaine comme adidasonline-cybersecurity.com.
  • l’ajout de points à une URL, comme adidas.online.com.
  • l’utilisation des lettres d’aspect similaire dans le but de cacher le faux domaine comme adidasonliné.com.

Selon Russell Haworth, PDG de Nominet, une société qui gère le registre de noms de domaine .uk, il n’est pas toujours facile de voir rapidement la différence entre goggle.com et google.com. C’est pourquoi le typosquattage peut tromper certains gens et les amener à consulter la mauvaise page web.

De plus, l’enregistrement d’un domaine est actuellement devenu facile et rapide, et les pirates informatiques peuvent enregistrer plusieurs variantes du domaine cible légitime en même temps. Les domaines typosquattés peuvent être utilisés pour différentes fins comme :

  • L’extorsion, en revendant le domaine usurpé au propriétaire de la marque.
  • La fraude publicitaire. Pour ce faire, le cybercriminel peut monétiser le domaine avec des publicités qui proviennent de visiteurs via une orthographe incorrecte ; rediriger les utilisateurs vers des concurrents, ou encore rediriger le trafic vers la marque elle-même par le biais d’un lien affilié dans le but de gagner une commission sur chaque clic.
  • Le vol d’informations, en récupérant des données sensibles via des e-mails de phishing ou des pages de connexion de sites copiés, ou en récoltant des messages électroniques mal adressés.
  • La diffusion de malwares. Dans ce cas, les escrocs peuvent installer ou proposer des téléchargements de malwares.

Au bout du compte, la motivation des pirates informatiques est presque toujours financière, mais les autres motifs comme l’exfiltration de données, le vol de propriété intellectuelle et les motifs géopolitiques ne soient pas à écarter.

Adidas n’est pas la seule marque à être visée par des messages frauduleux

Récemment, un message similaire prétendant provenir de Zara s’est également propagé et a été diffusé pendant les fêtes de fin d’année. L’arnaque consistait à permettre aux consommateurs de profiter des ventes de Flipkart et d’Amazon India.

Certains pirates ont créé une fausse campagne de « Vente Amazon » afin d’inciter les gens à partager volontairement leurs données personnelles ou leurs identifiants de connexion.

Plus précisément, la campagne prétendait offrir à ceux qui le souhaitent jusqu’à 99 % de réduction sur une gamme de produits. Dans le message, un lien « Achetez maintenant » est intégré pour rediriger les consommateurs peu méfiants vers un site de phishing.

Étant donné qu’un grand nombre de faux sites Web ne cessent de voir le jour, les internautes qui veulent vérifier si une promotion Adidas est légitime ou non peuvent se rendre sur l’un des sites de médias sociaux de la marque et poser leurs questions :

https://www.facebook.com/adidas/

https://www.instagram.com/adidas/

https://twitter.com/adidas

Ils peuvent également se rendre directement sur le site Web de la marque à l’adresse https://www.adidas.com/ pour obtenir des informations sur une quelconque promotion.

Vous devez aussi vous protéger contre les attaques BEC

Selon l’IC3 (Internet Crime Complaint Center) du FBI, les stratégies de compromission d’e-mails professionnels, c’est-à-dire les attaques du type BEC (Business email compromise), ont connu une croissance vertigineuse, allant jusqu’à 2 370 % depuis 2015. Plus de 40 000 incidents internationaux et nationaux ont été enregistrés et ce type d’escroquerie a coûté plusieurs milliards d’euros en termes de pertes réelles et de tentatives.

Qu’est-ce qu’une attaque BEC ?

Une attaque BEC commence généralement par l’usurpation des e-mails par un cybercriminel pour se faire passer pour un superviseur, un PDG ou un fournisseur de votre entreprise. Une fois le mail usurpé, il demande un paiement commercial qui semble authentique et provenir d’une figure d’autorité de confiance. L’employé est donc plus enclin à s’exécuter.

Souvent, le pirate informatique demande que l’argent soit viré ou que les chèques soient déposés, selon les pratiques commerciales habituelles de votre entreprise. Mais cette forme d’escroquerie a évolué et ne concerne même plus l’argent. Au lieu de cela, la même technique peut être utilisée pour voler les informations personnelles des employés, des formulaires de salaire et d’impôt, et bien d’autres encore.

Ce que vous pouvez faire pour éviter d’être victime d’une telle attaque

Si certaines attaques BEC impliquent l’utilisation de malwares, beaucoup d’entre elles reposent sur des techniques d’ingénierie sociale, face auxquelles les filtres antispam, les antivirus, ou la liste blanche des e-mails sont inefficaces. Néanmoins, il existe des choses que vous pouvez faire pour les éviter, comme la sensibilisation de vos collaborateurs et le déploiement de techniques de prévention interne, notamment pour les employés de première ligne. Ces derniers sont le plus susceptibles d’être les destinataires des premières tentatives de phishing telles que l’arnaque « anniversaire Adidas ».

Il est recommandé d’éviter les comptes de messagerie électronique gratuits basés sur le Web, de créer un nom de domaine d’entreprise et de l’utiliser pour créer des comptes de messagerie d’entreprise à la place des comptes gratuits sur Internet. Vous pouvez également activer l’authentification multifactorielle pour les comptes de messagerie professionnelle. N’ouvrez pas les e-mails provenant de parties inconnues et, si vous deviez le faire, ne cliquez pas sur les liens et n’ouvrez pas les pièces jointes intégrées au message, car elles contiennent souvent des malwares qui accèdent à votre système informatique.

En réalité, les attaques du type BEC ne sont pas aussi connues que les attaques de ransomwares ou d’autres formes de cybercriminalité. Cependant, elles constituent une menace très importante pour les organisations de toutes tailles. En associant les mesures de sécurité de la messagerie électronique à l’éducation et aux meilleures pratiques, votre entreprise peut éviter de telles attaques. Et, si votre entreprise est malheureusement visée, n’oubliez pas d’alerter immédiatement votre service informatique et votre institution financière, et de déposer une plainte auprès de l’IC3.

D’autres précautions que vous devriez prendre pour éviter une telle arnaque

Le plus important conseil à vous recommander est de ne jamais communiquer vos informations personnelles ou d’autres informations sensibles sur des pages que vous ne connaissez pas ou qui vous semblent suspectes. Il existe également quelques bonnes pratiques que vous pouvez réaliser à votre niveau, à savoir de :

  • Vérifier toujours le lien de la page d’accueil en le tapant manuellement dans la barre d’adresse de votre navigateur.
  • Vérifier si la même offre est également publiée sur site web légitime de l’entreprise. Pour ce faire, il suffit d’effectuer une recherche sur Google.
  • Signaler les pages, les profils et les messages qui vous semblent malveillants.
  • Vérifier les faux sites web. Pour ce faire, vérifiez les préfixes du nom de domaine de la page d’atterrissage (http ou https). Si le préfixe est http, alors vous ne devez jamais divulguer vos informations personnelles sur la page web. Par contre, une page contenant un préfixe https peut être considérée comme sécurisée, car elle utilise une connexion privée et chiffrée.
  • Faire une vérification minutieuse des droits d’auteur, des coordonnées de l’entreprise qui propose l’offre, des fautes d’orthographe dans les e-mails, des liens brisés et du nom de domaine. Ces informations peuvent être révélatrices d’une intention malveillante de la part des pirates.
  • Partager ce dossier spécial à vos collaborateurs et vos amis pour les aider.

Non, Adidas ne fait pas d’offres promotionnelles sur Whatsapp, n’offre pas des chaussures, et ne fait pas de célébration d’anniversaire

La raison pour laquelle les internautes tombent souvent dans le piège du phishing est incompréhensible. Les pirates informatiques le savent et ils profitent de cette faiblesse pour cacher leurs manigances derrière les habituels faux cadeaux ou fausses offres promotionnelles, lesquels sont souvent trop bons pour être vrais.

Bien entendu, des milliers d’internautes ont déjà cliqué sur le lien malveillant lors de cette nouvelle arnaque utilisant la marque Adidas. Ils sont désormais vulnérables aux fraudes, étant donné que certaines de leurs informations sensibles sont certainement désormais entre les mains des hackers.

Rappelez-vous que ce n’est pas la première fois que des internautes reçoivent de faux messages. L’utilisation des services de messagerie électronique est sujette à ce genre de fausses affirmations et des millions d’utilisateurs dans le monde se sont déjà fait avoir.

Les e-mails, les réseaux sociaux, les messages mobiles, etc. sont devenus l’apanage des cybercriminels pour mener des attaques réussies. Ces deux arnaques lancées contre la marque Adidas démontrent une fois de plus que les attaques de phishing ont toujours lieu et continueront d’évoluer.

Alors, si vous recevez un message sur WhatsApp avec une offre de paire de chaussures Adidas gratuite, vous devez le prendre avec précaution, car il peut s’agir d’un piège pour extraire vos données par des pirates informatiques.

Pour aller plus loin…

Si vous ne souhaitez pas vous laisser duper par les attaques de phishing comme celles menées à l’encontre de la marque Adidas, soyez prévenus ! Chaque fois que vous recevez un message WhatsApp non sollicité et qui vous propose des produits gratuits, supposez toujours qu’il s’agit d’une arnaque.

La forme de phishing la plus répandue consiste à envoyer un e-mail malveillant, prétendument envoyé par un expéditeur connu et qui parait donc légitime vis-à-vis de la victime. La meilleure solution pour contrer cette menace est donc d’empêcher ce genre d’e-mails d’arriver dans la boite de réception de vos employés, entre autres.

La solution de filtrage des e-mails de TitanHQ, SpamTitan, peut dans ce cas vous être grandement utile. Cette couche de sécurité supplémentaire soumet chaque e-mail entrant à divers types de vérifications afin de déterminer s’il est authentique ou non. Si le mail est reconnu comme légitime, il peut être renvoyé directement dans la boîte de réception de l’utilisateur. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le message est potentiellement malveillant, il sera bloqué.

SpamTitan peut également contrôler les e-mails sortants pour s’assurer qu’en cas de compromission du compte d’un utilisateur, celui-ci ne peut pas être utilisé à d’autres fins malveillantes, comme l’envoi de spams et de phishing à ses contacts en interne ou aux clients de votre entreprise.

Si vous voulez en savoir plus sur notre filtre de messagerie SpamTitan, contactez notre équipe dès aujourd’hui.

FAQ sur la phishing Adidas

Que veulent vraiment les pirates informatiques lors d’une telle attaque ?

Tout ce qu’ils veulent, dans le cas d’une attaque de phishing qui utilise la marque Adidas, c’est obtenir le plus de contacts possible pour pouvoir poursuivre leur escroquerie.

N’oubliez pas que les cybercriminels ne se reposent jamais, même pendant la période où l’épidémie du Covid-19 fait rage.

Alors, que faire ?

Ne faites pas attention si vous recevez un message suspect qui semble provenir d’Adidas. La meilleure chose à faire est de le supprimer et surtout de ne pas le transmettre.

Il est également important de signaler le message malveillant par l’intermédiaire de la plate-forme que vous utilisez afin que personne ne morde à l’hameçon et ne finisse par être victime d’une attaque similaire et divulguer leurs données sensibles à d’autres cybercriminels.

Quelles sont les mesures prises par la marque ?

Ce n’est pas la première fois que la marque a subi une telle attaque. En 2011, par exemple, elle a fermé les sites affectés tels que adidas.com, reebok.com ou adidas-group.com.

Heureusement que, lors de son 69e anniversaire, elle a agi rapidement, mais toutes les hypothèses restent imaginables au sujet de ce type d’arnaque informatique.

Existe-t-il des solutions pour vérifier rapidement si le message que l’on reçoit est une arnaque ou non ?

Oui, la première réaction devrait être de vérifier le lien qui y est intégré. Si le site comporte le préfixe http, plutôt que https, alors, méfiez-vous, car il ne doit pas être utilisé pour envoyer vos informations personnelles ou pour effectuer des paiements.

Par contre, le préfixe https est sécurisé étant donné qu’il est considéré comme sécurisé par une connexion privée chiffrée. Mais, soyez toujours vigilants lorsque vous divulguez des informations sur le web.

Est-ce que quelqu’un a déjà reçu les récompenses promises par les escrocs, juste pour démontrer que ce n’est pas une arnaque ?

En fait, les victimes qui sont tombées dans le panneau n’ont jamais reçu les chaussures qui ont été promises par les pirates informatiques. Au contraire, ils se sont retrouvés avec certains frais jusqu’à ce qu’ils résolvent le problème.