Le Brexit, c’est-à-dire la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, a récemment fait la une des journaux et les attaquants ont profité de l’attention constante du public sur cette éventualité pour mener des attaques cybercriminelles.

Chevaux de Troie, arnaques par phishing, etc., les pirates informatiques ne cessent de déployer de nouvelles attaques par e-mails, en incitant les utilisateurs à ouvrir des liens contenant des malwares dans le but de voler des données sensibles comme les informations d’identification ou les données financières.

Tromper les utilisateurs pour qu’ils téléchargent des malwares dans cet attaque de phishing basée sur le Brexit

Bien que les pirates utilisent diverses méthodes pour lancer des attaques par e-mail, le concept derrière ces attaques était généralement le même. Récemment, ils ont par exemple eu recours au spamming pour amener les utilisateurs recherchant des informations concernant le Brexit à cliquer sur un lien contenu dans le message.

Ceci étant fait, l’utilisateur est redirigé vers une page web malveillante. Les emails avaient l’air de provenir d’une source officielle et les attaquants ont bien soigné leur mise en page.

Lorsque l’utilisateur clique sur le lien dans l’e-mail malveillant, cela enclenche soit le téléchargement d’un document malveillant, soit la redirection de la victime vers une page web où il est invité à télécharger des malwares. Les agresseurs se sont même permis de donner au document le même nom que celui publié par l’Union européenne. Ce genre d’arnaque, même si elle semble rudimentaire, peut tromper les utilisateurs pour qu’ils ouvrent le fichier.

Le fichier téléchargé contient des macros, qui sont ensuite utilisées pour télécharger des Chevaux de Troie. Ces derniers peuvent, à leur tour, télécharger d’autres malwares, donnant ainsi aux attaquants un accès à distance à la machine locale infectée ou la possibilité de voler leurs données personnelles.

Le document peut aussi installer un logiciel capable d’enregistrer les données saisies par les utilisateurs. Celles-ci peuvent être des mots de passe pour l’accès à un site en ligne, des données financières ou des informations supplémentaires qui permettent aux pirates d’accéder aux comptes en ligne de l’utilisateur.

Par défaut, les macros sont désactivées par des applications comme Microsoft Word. Autrement dit, les utilisateurs doivent donc autoriser leur exécution avant qu’elles ne soient installées sur l’ordinateur. Ainsi, le malware ne pourra pas affecter automatiquement le périphérique ciblé. Néanmoins, il faut noter que le document renferme des messages qui peuvent convaincre l’utilisateur à autoriser l’exécution de ces macros. En contrepartie, il pourra par exemple voir les actualités sur le Brexit.

Les e-mails de phishing se focalisent de plus en plus sur les actualités concernant le Brexit. Grâce à cela, les pirates peuvent demander aux utilisateurs de saisir leurs renseignements personnels, de se connecter à une page web avec leurs informations d’identification bancaire pour surveiller les fluctuations monétaires. De plus, les cybercriminels se faisaient passer pour des organismes gouvernementaux, ce qui rend encore leurs messages plus attrayants. Pourtant, ils peuvent utiliser les données qu’ils ont collectées pour de futures attaques financières.

Quid de la protection de la vie privée ?

Des événements tels que le Brexit — ou tout incident politique majeur — sont connus pour déclencher l’indignation des utilisateurs. Ce sont ces déclencheurs émotionnels que les attaquants utilisent pour éviter la plupart de leurs soupçons quand ils reçoivent un e-mail d’un destinataire inconnu.

Les utilisateurs doivent donc rester vigilants en ce qui concerne leurs données et leur vie privée, même lorsqu’un message semble provenir d’un représentant officiel d’une organisation connue.

Vos employés peuvent prendre plusieurs mesures pour s’assurer qu’ils ne tombent pas dans le piège des pirates informatiques. Certains services de messagerie gratuits tels que Google disposent de bons filtres pouvant bloquer les spams pour qu’ils n’atterrissent jamais dans la boîte de réception du destinataire. Les messages identifiés comme suspects portent dans ce cas une étiquette d’avertissement rouge.

Les entreprises doivent aussi faire de grands progrès dans l’éducation et la protection des leurs employés, car les données personnelles sont précieuses. Si un attaquant parvient à obtenir des identifiants d’utilisateur sur le réseau local ou à contrôler à distance un périphérique réseau d’entreprise, il peut rassembler des gigaoctets de données et les utiliser à des fins malveillantes.

Une simple formation à la cybersécurité est essentielle, mais pas suffisante pour réduire les attaques de phishing réussies.

Les filtres de la messagerie constituent la principale défense des entreprises. Ces systèmes mettent en quarantaine les messages suspects sur la base d’un ensemble de règles de cybersécurité établies par l’administrateur de messagerie. Il incombe donc aux administrateurs de consulter les messages mis en quarantaine et de les envoyer dans la boîte de réception de l’utilisateur ou de les supprimer du système en cas de besoin.

Grâce à ces filtres, le risque pour les utilisateurs de recevoir des courriels malveillants peut être réduit.

Filtrage de contenu web basé sur le DNS pour lutter contre le phishing

Une option supplémentaire est d’ajouter un filtrage de contenu web basé sur le DNS. Si un faux négatif est acheminé vers la boîte de réception d’un utilisateur, le système de filtrage l’empêchera d’accéder au site web malveillant.

Bien entendu, cette solution n’empêche pas l’utilisateur d’envoyer ses informations dans un e-mail, mais il contribue à réduire les fuites de données lorsqu’il tente de divulguer ses informations sensibles sur des sites contrôlés par des pirates.

Et même si des mesures de protection des données sont mises en place, les entreprises devraient continuer d’offrir à vos employés une formation sur la cybersécurité. De cette manière, ils pourront détecter les escroqueries par phishing telle que l’attaque Brexit. En même temps, cela réduira considérablement les attaques cybercriminelles réussies, y compris celles les plus sophistiquées qui utilisent l’ingénierie sociale.

Par ailleurs, les filtres de messagerie doivent toujours être configurés pour mettre en quarantaine les messages suspects et bloquer les sites malveillants connus. Tout e-mail contenant un lien vers une actualité devrait donc être supprimé. Si elle est authentique, l’actualité devrait être couverte par les sites d’information habituels. Les sites qui les publient devraient aussi être accessibles directement par l’intermédiaire d’un navigateur ou des moteurs de recherche.

Les entreprises peuvent protéger leurs réseaux et leurs utilisateurs contre les attaques de phishing, comme celle du Brexit, et les campagnes de spamming grâce à la mise en place d’une solution de filtrage du spam comme SpamTitan.

SpamTitan peut bloquer les emails de phishing et jusqu’à plus de 99% des spams. Cette solution vous permet de constituer une ligne de défense efficace contre les cybercriminalités, mais il importe également de former vos employés pour qu’ils puissent identifier les escroqueries par phishing et adopter les mesures adéquates.