Le gouvernement russe a été accusé par la société de sécurité allemande G Data d’avoir créé et de distribuer un malware appelé Uroboros.

Selon G Data Security, la société allemande de sécurité informatique et de détection antivirus, le gouvernement russe est derrière ce malware nouvellement découvert.

Le virus informatique russe Uroboros (Snake) n’a été détecté par aucun logiciel antivirus pendant 8 ans, et est probablement encore indétectable sur de nombreux systèmes infectés.

Qu’est-ce qu’un virus informatique ?

Tout comme un virus de la grippe, un virus informatique est conçu pour se propager d’hôte en hôte. Il a également la capacité de se répliquer. En réalité, un virus ne peut pas se reproduire sans une cellule hôte. De la même manière, les virus informatiques ne peuvent pas se reproduire et se propager sans une programmation comme un document ou un fichier.

Si vous avez peur de perdre vos informations sensibles, les données ou les objets précieux qui se trouvent sur votre ordinateur, vous pouvez utiliser un antivirus fiable comme ClamAV ou Bitdefender sur tous vos appareils (PC, Smartphones, tablettes, etc.)

En termes plus techniques, un virus informatique est une sorte de programme ou de code ou de programme malveillant écrit dans le but de modifier le fonctionnement d’un ordinateur. Il est généralement conçu pour se propager d’un appareil à un autre. Il fonctionne en s’attachant ou en s’insérant à un programme ou à un document légitime. Le document prend en charge les macros afin d’exécuter son code. Lors de ce processus, le virus peut provoquer des effets dommageables ou inattendus, comme l’altération du logiciel de votre système en détruisant ou en corrompant des données.

Comment un virus informatique attaque-t-il ?

Une fois qu’un virus réussit à s’attacher à un fichier, un document ou un programme, il reste en sommeil jusqu’à ce que les circonstances amènent le périphérique ou l’ordinateur à exécuter son code.

En général, vous devez exécuter le programme infecté pour que le virus infecte votre ordinateur, ce qui entraîne l’exécution du code malveillant. Cela signifie qu’un virus peut rester en sommeil sur votre appareil, sans montrer de signes majeurs. Par contre, une fois qu’il aura infecté votre ordinateur, il peut infecter d’autres appareils sur le même réseau, voler des données ou des mots de passe, enregistrer les frappes au clavier, corrompre vos fichiers ou envoyer des spams à vos contacts e-mail ou prendre le contrôle total de votre machine. Certains virus peuvent même avoir des effets profonds, notamment ceux qui sont conçus dans un but financier.

Comment les virus informatiques se propagent-ils ?

Dans le monde connecté d’aujourd’hui, vous pouvez contracter un virus informatique de différentes manières dont certaines sont plus évidentes que d’autres.

Parmi les moyens souvent utilisés par les pirates, on compte les pièces jointes des e-mails et des SMS, les liens frauduleux sur les médias sociaux et le téléchargement de fichiers sur Internet.

À noter qu’un virus informatique peut se dissimuler sous différentes formes (images amusantes, fichiers audio et vidéo, cartes de vœux, etc.

C’est quoi exactement Uroboros (Snake) ?

Uroburos est un virus informatique qui vérifie la présence d’Agent.BTZ, il reste inactif une fois qu’il est installé sur un appareil. Agent.BTZ est un malware extrêmement nuisible lié à une attaque majeure contre le Pentagone en 2008.

L’exemple le plus célèbre de malware d’origine gouvernementale est le ver Stuxnet. Il visait un logiciel de contrôle spécifique des installations nucléaires. L’Israël et Les États-Unis ont été impliqués dans la création et la distribution de ce ver.

Uroburos, quant à lui, est un rootkit composé de deux fichiers : un pilote et un système de fichiers virtuel chiffré, pouvant prendre le contrôle de l’ordinateur qu’il a infecté, exécuter des commandes arbitraires et masquer les activités du système. Ce type de malware est très dangereux, car sa structure est à la fois modulaire et flexible. Ceci signifie que de nouvelles fonctions malveillantes peuvent facilement être ajoutées.

La partie pilote d’Uroburos est très complexe. Il est conçu pour être très discret et difficile à identifier. Dans l’échantillon d’Uroburos détecté par G Data, le malware est destiné à voler des fichiers et à surveiller le trafic d’un réseau informatique.

Le nom du malware est une variante de l’orthographe « Ouroboros ». Il s’agit du symbole grec ancien d’un dragon ou d’un serpent qui mange sa propre queue.

Selon GData, Uroburos est l’un des rootkits les plus avancés qu’il a analysé qui est apparu en 2011, l’année la plus ancienne où son pilote a été conçu. Il fonctionne sur les ordinateurs Windows x64 et x86 et peut commander un ordinateur infecté disposant d’une connexion Internet. Ensuite, il infecte d’autres ordinateurs en réseau, même ceux qui n’ont pas de connexion directe à Internet.

Uroburos recueille toutes les données qu’il a collectées, puis les renvoie aux auteurs du malware via la même méthode afin de passer d’une machine à l’autre jusqu’à ce qu’il en trouve une avec une connexion Internet.

Ce comportement d’Uroburos est typique de la propagation dans les réseaux des autorités publiques ou des grandes entreprises. Les pirates informatiques s’attendent à ce que leur cible dispose d’ordinateurs coupés d’Internet et utilisent cette technique comme une sorte de solution de contournement afin d’atteindre leur objectif.

Le gouvernement russe est-il derrière le virus Uroboros ?

Bien qu’il ne soit pas prouvé que le gouvernement russe est à l’origine du virus Uroboros, les chercheurs en sécurité de Gdata et de la société britannique BAE pensent qu’il est très probablement d’origine russe. Ils spéculent également que les efforts compliqués pour programmer un virus aussi sophistiqué auraient nécessité un parrainage de l’État.

Contrairement au virus APT1, qui était clairement lié à l’armée chinoise, il n’y a aucune preuve spécifique que le gouvernement ou l’armée russe est derrière Snake.

L’International Business Times a déclaré : « Les experts n’ont pas identifié de victimes spécifiques des attaques d’Uroboros, mais sa nature sophistiquée suggère qu’il a été conçu pour attaquer des cibles de grande valeur comme les réseaux gouvernementaux et les systèmes télécoms. Sa nature incroyablement complexe suggère aux experts qu’il a été développé non pas par des cybercriminels, mais par une agence d’État. »

L’article rapporte que l’Ukraine a été attaquée 14 fois cette année. Par ailleurs, les chercheurs n’ont pas révélé qui d’autre a été pris pour cible. Cependant, les Américains affirment que le ministère de la Défense a été attaqué en 2010 et que le malware est l’œuvre d’une agence de renseignement étrangère.

La société allemande GData et la BAE ont analysé le malware. Selon GData, le niveau de sophistication est le même que celui de Stuxnet, un ver informatique que les Américains et les Israéliens ont utilisé pour forcer les centrifugeuses nucléaires iraniennes à devenir incontrôlables et à se détruire. Il s’agit d’un acte audacieux qui dépasse l’imagination des auteurs de science-fiction d’espionnage les plus créatifs.

Le site Web de Hacker News rapporte que Snake est un nom générique pour une série d’outils, notamment le rootkit Uroburos. Le nom « rootkit » signifie qu’il est conçu pour se cacher à l’intérieur des processus au niveau du noyau et donc pour ne pas se révéler aux logiciels antivirus. Hacker News indique que Snake a opéré depuis 8 ans sans être détecté.

Analyse du virus informatique russe Snake par le BAE

La BAE a rédigé une description détaillée de Snake. Son livre blanc cite une interview du secrétaire américain à la Défense (en 2010), William J. Lynn, qui décrit une attaque sophistiquée de malwares sur des ordinateurs classifiés du ministère de la Défense.

Le secrétaire d’État a déclaré que le malware était l’œuvre d’un service de renseignement étranger, mais il n’a pas révélé la source de cette information. La BAE, cependant, a déclaré qu’elle connaît certains détails.

Selon elle, « l’opération qui est à l’origine des attentats s’est poursuivie avec peu de modifications des outils et des techniques, en dépit de l’attention qui a lui a été accordée il y a quelques années. »

En d’autres termes, Snake est une opération en cours qui ne montre aucun signe de ralentissement. Elle peut donc, ou pourrait encore, attaquer l’armée américaine et d’autres organisations.

Les faiblesses exploitées par les pirates existent toujours, de sorte que les malwares continueront à fonctionner dans un avenir prévisible. Le virus cible le système d’exploitation Windows et certains logiciels tiers qui y sont installés.

Comment le virus Uroboros peut-il infecter votre ordinateur ?

Les malwares, y compris les ransomwares comme Snake, peuvent être distribués de différentes manières. L’une d’entre elles consiste à envoyer des e-mails comportant des fichiers malveillants en pièce jointe.

Si les messages sont ouverts, les fichiers attachés vont installer le ransomware. D’une manière générale, les pirates informatiques envoient des documents Microsoft Office ou des fichiers PDF. Ils archivent ces fichiers sous le format RAR ou ZIP ou sous forme de fichiers exécutables comme .exe.

Les pirates peuvent aussi infecter un système d’exploitation en utilisant des chevaux de Troie qui sont souvent conçus pour provoquer des infections en chaîne. Une fois que le malware est installé sur une machine, il télécharge et installe d’autres malwares.

Comme autre alternative, les pirates peuvent avoir recours à de sources de téléchargement de logiciels peu fiables, comme :

  • Les sites Web non officiels,
  • Les sites d’hébergement de fichiers gratuits ou de téléchargement de logiciels gratuits,
  • Les faux logiciels de mise à jour,
  • Les réseaux Peer-to-Peer,
  • Les outils de chiffrement,

Pourquoi le virus Uroboros a-t-il échappé à la détection pendant 8 ans ?

Snake opère en détournant un processus en cours d’exécution. Cela signifie qu’il fonctionne à l’intérieur de la mémoire de quelque chose qui fonctionne normalement sous Windows comme svchost, iexplorer.exe, chrome.exe, ou firefox.exe.

Cette approche contourne les logiciels antivirus, car le processus en cours d’exécution n’est pas répertorié comme un malware puisqu’il fait partie du système d’exploitation ou d’un programme légitime.

Snake communique avec ses ordinateurs de commande et de contrôle au niveau du noyau (kernel) et de la couche utilisateur (par exemple le navigateur web). Il attend que l’utilisateur ouvre un navigateur, puis fait sa propre requête GET pour obtenir des instructions.

Comme le souligne la BAE, un site Web normal, tel qu’un lecteur de flux d’actualités, fait des requêtes GET à des dizaines ou des centaines de domaines et de sites. Filtrer tout ce qui est malveillant est donc plus compliqué, car cela ressemble à un trafic ordinaire. Comme le virus utilise le protocole HTTP, il est capable de contourner les pare-feu.

Pour éviter d’être détecté, Snake s’endort parfois pendant des jours ou des mois suite aux instructions qu’il reçoit du serveur web de commande et de contrôle. Par exemple, il peut envoyer une requête HTTP GET /file.jpg et recevoir en retour la réponse « 1 » lui ordonnant de dormir.

La BAE a capturé le trafic réseau, ce qui montre que le code .dll a également été converti en code source en langage C. Cela a permis d’expliquer en détail le fonctionnement du virus.

La façon dont les processus sont attaqués et pris en charge consiste à tirer parti des fuites de mémoire et des faiblesses de la sécurité. Ceci permet aux pirates d’injecter des programmes malveillants – des fichiers .dlls dans le cas de Windows — dans le processus en cours.

Snake n’est pas le seul malware à utiliser cette approche.

Prenons un exemple simple. Si un programme déclare une telle variable :

int x ;

mais n’attribue aucune valeur à cette variable, l’ordinateur va réserver de la mémoire pour x valeurs du type int. Ensuite, un virus peut utiliser cette adresse allouée pour diriger le programme vers le chargement et l’exécution d’un fichier .dll qui est le logiciel du pirate. Le malware peut alors prendre le contrôle de la machine.

Les pirates informatiques peuvent souvent accéder à cette variable x et à beaucoup d’autres grâce à l’appel de fonction dans un programme en cours d’exécution. Ainsi, ils peuvent contourner les mesures de sécurité et laisser Windows ou tout autre logiciel faciliter sa propre exploitation.

On ne sait pas encore par quel moyen Snake infecte les machines. La BAE spécule qu’il pourrait provenir d’une clé USB infectée ou d’un phishing par e-mail. Le virus fonctionne au niveau de noyau du système d’exploitation et de la couche utilisateur. Au niveau du noyau, il pirate les processus réseau pour intercepter le trafic entrant et sortant. De cette façon, il peut à la fois envoyer des données et des journaux (logs), attendre et détecter les commandes entrantes.

Une vulnérabilité qui a aidé Snake à fonctionner est un problème de sécurité avec Oracle Virtualbox. À cause de cela, le malware peut accéder à la mémoire du noyau et y mettre à jour une variable pour indiquer que le serveur Windows a été démarré en mode WinPE. Cela signifie qu’il a été démarré de telle manière que le système d’exploitation chargera des fichiers .dlls non signés (une mesure de sécurité qui a été introduite dans les versions 64 bits de Windows).

En effet, les logiciels non signés n’ont pas de certificat valide, comme celui émis par Verizon qui en vérifie l’origine et l’intégrité. Un hacker aura des difficultés à en obtenir un, car les militaires d’un pays ne peuvent pas simplement appeler Verisign, une société leader dans l’industrie des certificats SSL, pour demander cela sans éveiller les soupçons.

Le virus est intimidant par sa complexité et sa sophistication. Il déploie différentes versions de lui-même en fonction de la version du système d’exploitation en cours d’exécution. Il monte des disques virtuels sur la machine et utilise ceux-ci pour stocker les données qu’il envoie ensuite au centre de commande et de contrôle pour permettre aux pirates de les dérober.

Instructions de suppression du virus Uroboros

Détecté par l’équipe MalwareHunter, Snake Ransomware a été conçu pour avoir la capacité de contourner toutes les formes de solutions antimalware que tous les autres malwares précédents auraient pu faire jusqu’à présent.

Selon le chercheur en sécurité Vitali Kremez de l’équipe de MalwareHunter, Uroboros cible d’abord un système pour ensuite supprimer tous les processus liés aux machines virtuelles, aux systèmes SCADA, aux systèmes de contrôle industriel, aux logiciels de gestion de réseau, aux outils de gestion à distance, etc.

Ensuite, il commence à chiffrer des fichiers et dépose une demande de rançon. Grâce à ce malware, les pirates informatiques ont même été capables de contourner les plus récentes fonctions de sécurité intégrées à Windows.

La seule façon de résoudre le problème est de déchiffrer les fichiers avec une clé de déchiffrement qui peut être achetée auprès des pirates ayant conçu le malware. Pour ce faire, les victimes sont obligées de les contacter en leur envoyant un e-mail à l’adresse bapcocrypt@ctemplar.com.

En effet, les pirates offrent une clé de déchiffrement gratuite pour prouver qu’ils disposent d’un outil de déchiffrement fonctionnel. De cette manière, les victimes croient qu’ils peuvent vraiment restaurer leurs fichiers. Pourtant, il n’est pas recommandé de les payer, car il est très probable que les cybercriminels n’enverront pas la clé de déchiffrement même après un paiement.

Une autre façon de récupérer les fichiers infectés sans avoir à payer la rançon est de les restaurer à partir d’un fichier de sauvegarde.

À noter que si vous tentez de supprimer Snake de votre système d’exploitation, les fichiers resteront chiffrés. Cette action ne fait qu’empêcher ces fichiers de provoquer d’autres dégâts.

Une autre méthode de résoudre l’infection par Uroboros

Certaines infections de type de virus sont créées dans le but de crypter des fichiers dans des périphériques de stockage externes, les infecter et même se propager dans tout votre réseau local. Voici pourquoi il est très important d’isoler l’appareil infecté dès que possible.

Déconnexion d’Internet

Le moyen le plus facile de déconnecter un ordinateur d’Internet est de débrancher le câble Ethernet de la carte mère, mais certains appareils sont connectés via un réseau sans fil. Pour certains utilisateurs, notamment ceux qui ne connaissent pas très bien les nouvelles technologies, déconnecter les câbles peut sembler difficile. Ainsi, vous pouvez également déconnecter le système manuellement via le Panneau de configuration de l’ordinateur :

Pour ce faire, clique sur « Panneau de configuration » puis sur la barre de recherche dans le coin supérieur droit de votre écran. Cliquez sur « Centre de réseau et de partage » et sélectionnez le résultat de la recherche « Déconnexion de l’ordinateur d’Internet ».

Cliquez ensuite sur l’option « Modifier les paramètres de l’adaptateur » qui se trouve dans le coin supérieur gauche de la fenêtre puis sur « Déconnexion de l’ordinateur d’Internet ».

Pour finir, cliquez avec le bouton droit de votre souris sur chaque point de connexion et sélectionnez « Désactiver ». Ceci étant fait, le système ne sera plus connecté à Internet.

Vous pouvez réactiver les points de connexion en cliquant à nouveau avec le bouton droit de votre souris puis sur « Activer ».

Débranchez de tous les périphériques de stockage

Comme susmentionné, Uroboros peut chiffrer les données et infiltrer tous les périphériques de stockage connectés à votre ordinateur. Pour cette raison, vous devez déconnecter tous les périphériques de stockage externes, comme les lecteurs flash, les disques durs portables, etc. Vous devez le faire immédiatement, mais il est recommandé d’éjecter chaque périphérique avant de tout déconnecter afin d’éviter toute corruption des données : cliquez sur « Poste de travail » et cliquez avec le bouton droit de votre souris sur chaque périphérique connecté. Ensuite sélectionnez « Éjecter ». Ceci vous permet d’éjecter les périphériques de stockage externes connectés à votre ordinateur.

Déconnectez vos comptes de stockage dans le cloud

Certains malwares sont capables de détourner les applications qui gèrent les données stockées dans le Cloud. Ainsi, elles peuvent être corrompues ou chiffrées.

Il est donc recommandé de déconnecter tous vos comptes de stockage dans le cloud dans les navigateurs et autres logiciels connexes. Envisagez également de désinstaller temporairement votre logiciel de gestion du cloud jusqu’à ce que l’infection par Uroboros soit complètement éliminée.

Que pouvez-vous faire pour éviter le virus Snake et les attaques similaires ?

La meilleure sécurité est peut-être de supposer que les pirates seront toujours en mesure de contourner la sécurité et ont déjà compromis vos machines. Cela suggère que vous devriez réinstaller régulièrement vos systèmes d’exploitation et les logiciels sur toutes vos machines. Bien sûr, ce serait difficile à faire sur des serveurs de production critiques.

Parmi les autres mesures possibles à prendre pour renforcer la sécurité, on compte :

  • Maintenez vos logiciels à jour en utilisant uniquement les fonctions ou les outils fournis par le développeur officiel. L’installation et l’utilisation d’un antivirus légitime sont également primordiales. Si votre ordinateur est déjà infecté par Ouroboros, il est recommandé d’exécuter une analyse avec un logiciel fiable comme SpamTitan pour éliminer automatiquement ce malware.
  • Il est aussi important de former vos employés sur le phishing. Vos employés doivent faire très attention lorsqu’ils naviguent sur Internet et téléchargent ou mettent à jour des logiciels. Il faut également réfléchir à deux fois avant d’ouvrir les pièces jointes d’un e-mail non sollicité. Les fichiers qui ne semblent pas pertinents provenant d’un expéditeur suspect ne doivent jamais être ouverts.
  • L’interdiction du branchement des périphériques USB comme les lecteurs et les Smartphones,
  • Le retrait des anciennes versions de Windows comme Windows 7 qui ont des problèmes de sécurité connus,
  • Le bannissement de l’utilisation de Windows, en passant aux appareils sans disque, mais en réseau uniquement, à l’instar de Chromebooks,
  • L’inspection au niveau des paquets pour lire le trafic HTTP entrant et sortant afin de détecter les signes de malware qui communiquent avec les serveurs de commande et de contrôle.

Notez ici que nous ne mentionnons pas le chiffrement de données. Le plus gros problème lorsque vous essayez d’utiliser cette solution est que vous pouvez chiffrer les données au repos, c’est-à-dire les données qui ne sont pas déplacées d’un endroit à l’autre sur un réseau — ainsi que les données en transit, mais pas celles qui sont en mémoire.

Microsoft a rendu la lecture des données en mémoire plus difficile en utilisant des schémas comme ASLR (Address Space Layout Resolution), permettant ainsi d’assigner des données en mémoire dans des adresses sélectionnées au hasard plutôt que dans un bloc contigu.

Ceci rend plus difficile pour un pirate de prédire l’emplacement des données. Pourtant, le chiffrement pourra protéger des données sur disque seulement au cas où un fichier entier serait volé et non les enregistrements individuels qui sont effacés de la mémoire au fur et à mesure de leur traitement.

Attendez-vous à voir de multiples variantes du virus Snake au cours des prochaines années.

Jusqu’à présent, il semble que les gouvernements aient été les principales cibles de Snake. Cependant, maintenant qu’il a été détecté et que ses mécanismes de fonctionnement ont été rendus publics, il est probable qu’il sera bientôt utilisé par des cybercriminels pour attaquer votre organisation, s’ils ne l’ont pas déjà fait.

Attendez-vous à voir de multiples variantes de Snake au cours des prochaines années, ainsi que des outils permettant aux pirates informatiques de les déployer pour lancer une charge utile ou pour voler des informations spécifiques.

La menace que représente Snake souligne la nécessité d’une approche multidimensionnelle de la sécurité des réseaux. Elle met également en exergue la sophistication croissante des attaques et de leur furtivité, empêchant ainsi leur détection pendant plusieurs années. Il s’agit d’une course aux armements entre les gouvernements, les cybercriminels et les professionnels de l’industrie de la sécurité des réseaux.

Selon David Grout, chercheur français en sécurité qui travaille pour le fournisseur de solutions en cybersécurité FireEye, l’apparition des nouveaux ransomwares comme Snake nous fait entrer dans une nouvelle ère dans laquelle les attaques contre les infrastructures industrielles vont devenir monnaie courante puisqu’elles sont lucratives.

Les industriels qui sont victimes des attaques de ransomwares ont tendance à payer plus rapidement que les professionnels des autres secteurs comme les collectivités territoriales, les institutions financières, etc., car ils veulent reprendre immédiatement la production.

Les responsables de la sécurité numérique des groupes industriels devraient donc tenir compte des nouvelles menaces de ransomwares, notamment les éventuelles variantes d’Uroboros.

Ce qu’il faut retenir

Pour l’instant, on pense que le virus Uroboros est utilisé pour cibler des gouvernements étrangers. Malheureusement, une fois que certains détails sont publiés, on sait qu’il peut être utilisé pour créer des variantes. Les pirates informatiques non étatiques n’ont peut-être pas pu créer le virus. Par contre, les techniques utilisées pour exploiter les ordinateurs et les réseaux peuvent être copiées par d’autres cybercriminels.

Dans les prochaines années, on pourrait découvrir un certain nombre de versions différentes de ce virus, qui pourraient être utilisées pour différentes raisons. Des données spécifiques peuvent être volées, ou des systèmes sabotés.

Cette découverte montre jusqu’où certains individus et groupes aux intentions malveillantes sont prêts à aller pour voler vos données, et pourquoi il est essentiel de mettre en œuvre des systèmes de sécurité à plusieurs niveaux si vous voulez les protéger. Utilisez toujours des contrôles pour empêcher l’envoi d’e-mails de phishing et la réponse aux messages malveillants.

Êtes-vous donc condamné à rester dans la ligne de mire et à espérer que votre réseau ne sera pas la prochaine victime de la cyberguerre ? Non, vous n’êtes pas aussi impuissant que vous ne le pensez. La sécurité du réseau dans votre organisation exige une vigilance constante.

Assurez-vous que votre réseau dispose de la dernière version patchée des systèmes d’exploitation, des logiciels et des solutions de filtrage du trafic entrant et sortant. Vos utilisateurs finaux doivent également être conscients des risques et être attentifs aux éventuelles menaces.

Ce sont des précautions que vous pouvez (et devriez) prendre et qui réduiront considérablement les risques de cybercriminalités.

À propos de SpamTitan

Tout à l’heure, nous avons parlé de SpamTitan. En réalité, il s’agit d’une solution de sécurité de la messagerie électronique qui permet d’identifier et de prévenir les spams, les virus lancés via les e-mails, les attaques de malwares, les liens malveillants et les attaques de phishing.

SpamTitan vous protège également contre l’usurpation d’identité et d’autres menaces malveillantes par e-mail. TitanHQ, le fournisseur de la solution, offre une sécurité avancée de la messagerie pour votre entreprise sans la rendre compliquée. Parmi ses fonctionnalités, SpamTitan propose par exemple l’analyse des messages entrants et sortants avec intelligence artificielle en temps réel.

SpamTitan est conçu pour les PME, mais aussi les organisations qui utilisent Office 365, les fournisseurs de services gérés et les professionnels de l’éducation.

En fait, la sécurisation de la messagerie électronique, la sécurité du Web et la conformité ne doivent pas toujours coûter cher pour ceux qui cherchent à économiser sur leurs dépenses de sécurité informatique et ceux qui veulent en même temps améliorer la productivité de leurs employés.

La fonction « sandboxing » de SpamTitan protège votre réseau contre les brèches et les attaques sophistiquées lancées via les e-mails, ce qui fournit un environnement puissant, permettant d’effectuer une analyse approfondie des programmes et fichiers inconnus ou suspects.

SpamTitan Cloud est une couche de sécurité de messagerie supplémentaire essentielle pour protéger votre système Office 365 contre les malwares et les attaques de type « zero day ».

Depuis 1999, TitanHQ a développé des systèmes de renseignement sur les nouvelles menaces cybercriminelles. Cela réduit considérablement le risque d’une attaque par e-mail réussie contre votre entreprise.

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Que faites-vous d’autre pour protéger votre réseau ? Veuillez nous faire part de vos suggestions ci-dessous. Nous aimerions connaître votre opinion.

Questions fréquentes sur Snake/Uroboros

Quel langage de programmation Snake utilise-t-il ?

Ce malware est écrit dans un langage de programmation open source appelé Golang ou « Go-language ». Ce langage permet de créer facilement des logiciels fiables et efficaces.

Comme Snake s’infiltre dans les systèmes via Windows ?

Il s’infiltre un système d’exploitation Windows une fois qu’il a vérifié que le terminal n’était pas déjà infecté. Ceci étant fait, il corrompt le système WMI ou « Windows management instrumentation » et le système de gestion du logiciel Microsoft. Ensuite, il neutralise Shadow Volume Copies. Cette application est incluse dans Windows pour permettre d’effectuer des sauvegardes automatiques des fichiers, même lorsque vous êtes en train de les utiliser. C’est à ce moment-là que le malware peut commencer à chiffrer des données sensibles.

Peut-on utiliser un ordinateur infecté par le malware Snake ?

Comme la plupart des ransomwares, Snake ne cherche pas à corrompre les programmes et fichiers de votre système d’exploitation, votre machine pourra encore démarrer, se connecter et vous laisser ouvrir les applications que vous souhaitez. Bref, vous aurez l’impression que votre système fonctionne. Par contre, vos fichiers de données importants (documents, photos, vidéos, feuilles de calcul, musique, business plan, déclarations de revenus, comptes clients, etc.) seront chiffrés avec une clé de chiffrement que les pirates choisissent au hasard.

Snake est-t-il une menace persistante ?

Oui, les attaques de Snake peuvent prendre des semaines, voire des mois. Le processus d’exfiltration des données que les pirates utilisent avant de lancer le malware est souvent long pour qu’ils puissent récolter des téraoctets de données. La durée de l’attaque dépend en effet de la cible.

Que pouvez-vous faire pour vous préparer à une attaque de Snake ?

N’oubliez pas que plus votre entreprise est grande, plus il sera difficile d’identifier les dispositifs vulnérables et de les protéger. Les responsables informatiques peuvent donc faire pencher la balance en leur faveur en essayant de connaître leur infrastructure et les nouvelles méthodes utilisées par les pirates pour savoir les actifs à protéger et pour hiérarchiser leurs efforts.